Dimanche 25 Avril, me voici devant le château Valmy où se trouve le départ de l'Albératrail.
Après un petit échauffement dans le parc et quelques étirements, j'irai rejoindre l'arche de départ.
Je trouve qu'il fait lourd, l'air est très humide, ça va pas etre facile pour respirer.
7h30, le départ est donné, les 260 coureurs s'élancent pour 42km et 3000m D+.
Le beau peloton passe au pied du château. Voilà, on en a fini avec le plat !! J'exagère mais à peine !
On attaque tout d'abord par une piste large, montante. J'ai déjà très chaud. Avec cette humidité, je sue à grandes eaux.
Un petit répit dans cette descente à la sortie de la forêt. Il y a pas mal de nappes de brouillard au dessus de nous. J'espère que ça va se dégager pour profiter des paysages !!
Un petit coup de cul nous fait mettre en mode marche. On est au milieu de genets. La végétation embaume l'air, ça sent bon. On en prend plein le nez avant d'en prendre plein les pattes. ;-)
Au dessus de nous la tour de la Massane émerge du brouillard. C'est le premier sommet à atteindre.
Avant d'atteindre la tour, il reste un gros raidillon à gravir dans la forêt.
La voilà !! Ici l'air est plus frais, ça fait du bien, je respire mieux.
J'attaque la descente, je lève le pouce pour montrer que tout va bien, que je me régale.
On est au dessus des nuages, on va descendre vers Lavall où se trouve le ravito.
La descente est délicate. Il y a beaucoup de racines, de pierres rendues glissantes par l'orage de la veille. Je fais attention à ne pas glisser mais à peine un peu plus loin, je trouve rien de mieux que de me tordre la cheville sur un cailloux. J'ai senti un craquement, une grosse douleur. Je m'arrête aussitôt, pour récupérer, regarder ma cheville qui n'a pas enflée sur le coup. Puis je repars doucement. J'ai mal, du coup je cours en posant le pied délicatement.
Sur cette piste j'arrive à recourir presque normalement. La douleur s'est calmée mais j'ai pris un coup au moral. Ca va être dur de poursuivre....
1h45 de course, j'arrive sur le ravito de Lavall. Je refais le plein, je bois, je mange un peu et je repars. On verra bien...
La montée suivante qui nous amène au roc de las Mèdes est aussi raide, voire plus que celle de la Massane. On grimpe sous le soleil, ça cogne !!
La montée est laborieuse, tout le monde en bave dans tous les sens du terme. Certains s'assoient sur le bord du sentier tellement c'est raide. Je me ferai une ou deux micro-pauses moi aussi mais sans m'asseoir, sinon je repars pas !! ;-)
Après avoir passé le roc de las Mèdes, la descente qui suit est aussi raide, aussi rocailleuse. Autant dans la montée ça allait, autant dès le début de la descente la douleur à la cheville réapparait. Je ne peux plus courir, j'ai mal à chaque pose du pied droit. Et en plus j'appréhende de me retordre la cheville. Le moral est dans les chaussettes, ma cheville aussi ;-).
Un bénévole m'indique que le ravito de Soréde n'est plus très loin. Soit je continue mais il n'y aura plus moyen d'être évacué soit je m'arrête ici. Je prends la décision difficile mais raisonnable d'arrêter. Bien entendu je suis énormément déçu. 48h après ma cheville est encore un gonflée et est légèrement bleue. Finalement je ne regrette pas d'avoir arrêté là, j'ai limité les dégats.
En tout cas malgré la blessure, je ne regrette pas d'avoir fait le déplacement. Cette course est très belle mais aussi très dure. J'ai été surpris par le pourcentage de certaines montées. Beaucoup de rocailles, de rochers qui ajoutent de la difficulté. L'organisation est au top, parcours bien balisé. Je reviendrai pour la faire en entier, ça vaut le coup. Maintenant je vais soigner ma cheville pour pouvoir VITE repartir sur les sentiers !!
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