Et après. De frais on est passé à cramer et de pleine forme à euh... comment dire???? FATIGUES !!! Mais que s'est il passé entre ces deux photos? Je vais vous raconter ça !! :-)
Il est 7h30, l'heure du départ, on rigole plus !! Je connais le parcours, je m'attends à souffrir pas mal d'autant que des nouvelles modifications ont été faites sur le tracé qui le rendent encore plus difficile. Youpi !! ;-(
On est 206 individuels plus une soixantaine d'équipe. Ca y est c'est le départ !! Je me suis placé en milieu de peloton du coup ça bouchonne un peu pour passer la ligne. Ensuite on va monter directement au courouaou. Le début se passe en courant mais très vite on passe en mode marche avec batons.
Le ciel est couvert mais il ne fait pas froid, je transpire à grosse goutte. Je passe le Courouaou en 45'.
Une petite descente pour atteindre le col de la Courade permet de récupérer un petit peu avant la prochaine longue montée.
A l'entrée de la forêt, la pente est raide, ensuite c'est mieux mais on monte toujours en marchant.
Après la forte pente qui se trouve à la sortie de la forêt, on retrouve un sentier étroit mais presque plat et parfois en légère descente qui nous permet de trottiner un peu.
Devant nous le pic d'Aygue-Rouye qu'on va gravir et je dirais même escalader sur une petite partie.
Au sommet le pic du midi sort de derrière ses nuages pour que nous puissions l'admirer.
Cette année encore il reste pas mal de neige !! Là on attaque la montée finale vers le col d'Arizes.
Pendant la montée je me fais doubler par les 2 membres de la "foc foc aventure". Ils se reconnaitront :-)
Je passe le col en 2h20, je suis dans mes temps. Pour le moment ça va.
C'est parti pour la descente vers Artigues en passant par le lac d'Arizes. Etant toujours en délicatesse avec mes adducteurs, je descends prudemment sur la neige.
Les cabanes de Tramazaygues. Le ravito n'est plus très loin. Le soleil est parmi nous, il commence à faire chaud !!
3h05 de course j'arrive à Artigues. Je prends soin de bien me ravitailler. Je privilégie le salé étant donné que je n'ai que du sucré dans mon sac. Je ne m'attarde pas. Après avoir refait le plein de la poche à eau, je repars.
La montée suivant est identique à l'an dernier jusqu'au niveau du virage du Garet. Ensuite arrive la modif apportée sur le parcours.
Une pente encore bien raide pour atteindre le Pla de las Pénès (1904m).
Quand on arrive sur la crête, on se retrouve dans le brouillard et en plein vent. Il ne fait pas bien chaud !! Et on ne voit rien.
Après avoir couru en légère descente, on n'est sortit petit à petit du brouillard. Maintenant le reste de la descente est "vertical" !! Voire dangereuse s'il avait plu. A mon gout cette modification du tracé n'était pas nécessaire, je préfèrai l'autre.
D'ailleurs alors que je descendais, un hélico est arrivé et a déposé 3 personnes pour porter secours à une concurente qui s'est sérieusement blessée. D'autres coureurs lui ont portés assistance et sont restés avec elle jusqu'à l'arrivée des secours. D'après les nouvelles que j'ai eu plus tard, la concurente du Séméac Olympique allait bien. Tant mieux !!
5h30 de course, j'arrive au ravito de Payolle. Je commence à être fatigué !
Je retrouve Joseph. Mon père est là aussi et me demande si ça va, si je veux continuer. Je lui dit "oui je continue" malgré que je connaisse la suite du menu qui n'est pas du gateau !! ;-)
On repart ensemble, Joseph avec le sourire, moi un peu moins. On se séparera très vite, Joseph montant mieux que moi.
On attaque l'autre partie du parcours modifiée. Pour éviter la petite route goudronnée, on va monter à travers bois par des pistes. Ca rallonge mais j'aime bien ce nouveau tracé.
6h35 de course, le col de Beyrède. Je suis fatigué, pourquoi je suis pas monté dans la voiture de mon père à Payolle????? S'il est au col, j'arrête !!! Surtout quand je vois la montée toute droite en face de moi !
Bien entendu, mon père n'était pas là. Alors je vais continuer avec mes compagnons de galère. La pente pour monter au cap de Castillon est infernale !! Je vois Joseph un peu plus haut.
Après un léger replat, ça remonte aussi sec et aussi raide. pfffffffffffff !!!!
En arrivant sur les crêtes, on ne voit plus rien. Il y a un brouillard à couper au couteau. Et encore, y'a intérêt à avoir un sacré couteau !!!!! ;-)
7h45 de course, on aperçoit tout juste l'antenne du signal de Bassia. Là je me rends compte que je vais finir bien plus tard que l'an dernier !
On sort peu à peu du brouillard. Il y a beaucoup de vent encore, ça caille vraiment. Et sur ce terrain pas facile de courir pour se réchauffer !
On va ensuite passer par cette belle crête, j'aperçois les autres coureurs tout au loin.
Face à moi se dresse la falaise du casque du Léris tout au fond; Il parait loin encore. Je cours dans les descentes mais les jambes sont douloureuses. J'essaie d'oublier, de penser à autre chose.
Ici c'est la dernière modif du parcours.On laisse les cabanes d'Ordincède sur la gauche et on part à droite vers le col du Léris.
9h15 de course, dernier petit ravito devant la cabane de Banios. L'an dernier à cette heure ci je passais la ligne d'arrivée. Est ce ce nouveau tracé qui m'a retardé? Ou est ce que je suis moins en forme? Je pense un peu des deux. Après avoir mangé quelques cacahuètes (manquait le ricard, quelle honte ! ;-) ), je repars. Pourtant si c'était que moi, j'irai bien dormir dans la cabane !!
9h40 de course, le col du Léris. Fin de la dernière montée. Hip hip hip hourra !!!!!!!!!!!!!!!! :-)
Malgré des douleurs de plus en plus fortes dans les cuisses, j'arrive à courir encore. L'arrivée n'étant plus très loin me motive. Au niveau de la cabane du Teilhet quelle ne fut ma surprise de voir Brigitte et Michelle de "LE GROUPE" qui sont montées spécialement pour nous encourager !! Je m'y attendais pas. Ca fait du bien et très plaisir !! Malheureusement je ne peux pas m'attarder. Le temps de leur faire la bise et je repars. Merci à vous deux !! Et à Réglisse !! :-)
Pendant la dernière descente, trois coureurs vont me doubler, je vais en doubler deux autres à mon tour. Je vais voir mon père venu à ma rencontre, inquiet de pas me voir arriver. Je passe la ligne d'arrivée en 10h40. 1h25 de plus que l'an dernier !!! Je suis tellement fatigué que j'apprécie de m'asseoir sur ce confortable rebords en pierre.
Joseph termine 10mn devant moi. On va se boire une bière bien méritée !! Cette course est toujours aussi difficile. Les modifications apportées n'ont qu'emplifiées la dureté du parcours. La modif pour nous faire passer sur le pla de las pénès, n'était pas nécssaire et est en + dangereuse de l'avis de beaucoup de coureurs surtout par mauvais temps. Sinon balisage parfait, heureusement car avec le brouillard qu'on a eu par moment, on aurait pu s'y perdre. Pour résumer très belle course mais très difficile !!
Belles photos pour une très belle course. Je t'ai suivi de loin, toujours environ une demi heure derrière toi.
RépondreSupprimerBonne continuation.
Michel "Comte de Millet".
Merci Michel !! J'imagine que tu as fait la course bien en dedans juste pour faire la distance. Sinon tu aurais fini bien loin devant ! :-)
SupprimerBonne continuation à toi aussi !
merci pour ce magnifique blog !
RépondreSupprimerj adore vos reportages ( ni trop courts ni trop longs )
a très bientôt sur les trails.
fifi
Merci beaucoup fifi, c'est très sympa !! A bientôt !!
Supprimermichel merci pour le récit de trail fantastique! super blog!
RépondreSupprimercette épreuve mérite plus en terme de renommée car elle est très belle et bien difficile.
je suis l'un des deux foc foc! le fils de jean philippe abadie! alexis
bonne continuation
Bonjour Alexis, félicitations pour ta belle course, tu as finis loin devant moi. :-) Et merci d'être passé sur le blog! Bonne continuation à toi aussi !
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