Une semaine après le GRP, je repars sur les sentiers de montagne. Je n'ai pas encore récupéré, j'ai du jus de navet dans les veines, des jambes en bois, l'estomac douloureux et un sommeil comme si je n'avais pas dormi depuis 3 nuits !! Mais voilà, le soleil est là, faut que j'aille en montagne !! :-) Je démarre du Chiroulet..
Aujourd'hui je ne cours pas, je monte en marchant sur un bon rythme quand même.
J'arrive au niveau de la passerelle détruite. Elle a été remplacée par ce pont de singe. Ca bouge un peu mais pas de soucis, c'est solide.
Je ne sais pas s'ils vont réussir à réparer ça !!
J'arrive au lac bleu (1928m) en 1h20. Je ne pensais pas mettre si peu, ça va !
Je vais continuer par la droite. Mon objectif est au fond, la Pene det Pouri (2587m). Sur la photo j'ai tracé le chemin que j'ai parcouru depuis la cabane de la Thoue. Il n'y a aucun sentier pour accéder au pic, il faut naviguer à vue et un peu au feeling !
Je me balade au milieu des Iris...
Ca fait pas mal d'année que le lac bleu n'avait pas été plein comme ça, il est magnifique !!
A partir de la cabane de la Thoue, c'est l'aventure. Je surveille quand même que les nuages qui sont en plaine ne se pointe pas car avec le brouillard, c'est impossible d'y arriver, pour moi du moins !
C'est parti ! Je monte tout droit au milieu des rhododendrons retardataires.
Je me retourne souvent pour admirer le lac bleu que je n'avais jamais vu de ce coté.
Un peu plus haut, je vais déranger maman brebis qui vient de mettre au monde il y a peu 2 charmants petits agneaux. Ils arrivaient tout juste à marcher ! Vous remarquerez la patte en l'air de la brebis. Elle tapait du sabot sur le sol, qui voulait dire "approche un peu pour voir". Il ne m'en a pas fallu plus pour faire un bon détour, je veux pas déranger !! ;-)
J'ai du escalader un peu pour ne pas embêter cette nouvelle famille. La maman me surveille toujours !!
J'aperçois de nouveau le pic, je continu de monter au jugé. Par moment je croise un cairn puis plus rien. Ce n'est pas très "touristique" ici.
J'arrive à une sorte de petit col, il y a maintenant un sentier qui je vois, mène jusqu'au pic.
Le sommet n'est plus très loin...
J'atteins le sommet en 2h45 depuis le Chiroulet. Le lac bleu depuis le pic.
Le pic du midi et en bas à gauche, le lac vert.
Juste sous le pic, un gros troupeau de moutons descend tranquillement coté vallée de Barèges.
Après un petit casse-croute, je redescend moi aussi. Sur ma droite, j'aperçois Tournaboup et la vallée d'Aygues-Cluzes, ça me fait revenir une semaine en arrière. L'autre vallée, un peu plus sur la droite mène vers le refuge de la Glère et ses nombreux lacs.
J'accélère la descente car le brouillard monte, je tiens pas à passer la nuit ici à chercher mon chemin !!
Holala, le brouillard monte plus vite que moi je descends. J'ai peur !!!!!! Non je déconne ! ;-) Je ferai moins le malin si je ne voyais plus rien !
En fait ce ne sont que quelques passages nuageux. Ca se couvre, ça se découvre.... La cabane de la Thoue en vue.
Je longe le lac bleu. J'alterne marche et course car j'ai les jambes sans trop de force.
Me voilà à la sortie du lac. Beaucoup de randonneurs sont installés un peu partout dans l'herbe, sur les rochers. Il faut dire qu'il est l'heure de manger !!
Je poursuis la descente en alternant toujours marche et course.
Je retrouve la passerelle, d'en haut on voit bien l'ancien pont dans quel état il est.
Le ciel est couvert maintenant, je suis monté à temps !! Je ne suis plus très loin, devant moi le réservoir du lac bleu.
4h50 le Chiroulet. J'aurai pu mettre moins mais la fatigue du GRP a eu raison de moi. J'ai descendu la forêt en marchant. Ca ira pour aujourd'hui, c'était une très belle balade que je voulais faire depuis l'automne dernier, c'est fait !! Une petite précision : NON, malgré une petite ressemblance, ce n'est pas moi sur la photo !! ;-)
Pfff !!! Les gens jettent vraiment n'importe quoi dans les poubelles !!! :-))
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ET ALLEZ DANS LES ARCHIVES DU BLOG, VOUS Y TROUVEREZ DES IDEES DE RANDOS.
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samedi 31 août 2013
dimanche 25 août 2013
Mon grand raid des Pyrénées 2013.
Vendredi après midi, veille de la course, j'arrive à Vielle-Aure. Je passe d'abord à l'hotel à St Lary récupérer la clé de ma chambre puis je file au retrait des dossards ainsi qu'à la vérification du matériel obligatoire.
Puis en compagnie de jb, je vais assister au briefing qui a lieu sur la place du village. La place est entièrement remplie, beaucoup de monde !!
Toujours en compagnie de jb, je vais manger à la pasta party. On est dans les premiers (pour une fois que je suis dans les premiers quelque part), heureusement car derrière ça bouchonne ! Ce qui me permettra de rentrer tôt à l'hotel pour préparer les affaires du lendemain.
JOUR J.
Après une bonne mais courte nuit, j'arrive sur le lieu du départ, il est 4h30. Il fait bon mais le ciel est très bas. Une bruine tombe sur nous, juste ce qu'il faut pour rafraîchir.
5h00, le départ est donné. Ca se bouscule, il y a du monde devant mais il y en a encore plus derrière. Je pars tranquillement, cette année il faut absolument que je passe la ligne d'arrivée. J'ai un petit peu la pression !
Dans la montée après Soulan, il y a un gros ralentissement du à la pente mais aussi à cause de la barrière placée au dessus pour empêcher les vaches de passer. J'en profite pour faire une photo des frontales derrière moi. La photo ne donne pas grand chose mais bon...
Dans la montée du col de Portet, le jour commence à se lèver. Il ne neige pas, c'est les gouttelettes qui se reflètent avec le flash.
Le col de Portet est en vue. On est passé au dessus du brouillard, il ne pleut plus enfin !
Premier ravitaillement, le restaurant Merlans. 2h30 de course 417ème. Je suis dans mes temps pour effectuer le parcours en 17h. Je refais le plein de la poche mais je me rends compte que je n'ai pratiquement pas bu. Pas bien ça !! Le temps de manger un petit bout et je repars.
En bas le lac de l'Oule fait une timide apparition à moitié caché par des nappes de brouillard.
Passage devant un des premiers lac de Bastan. Le ciel est complètement dégagé (ça va pas durer), c'est superbe !!
Puis le lac du milieu...
Puis le lac supérieur de Bastan.
On est maintenant dans la montée du col de Bastanet. On va monter en silence dans le brouillard. On est mouillés, il ne fait pas très chaud à cause d'un petit vent frais.
3h55 de course, le col de Bastanet. Je ne m'y arrête pas.
J'attaque aussitôt la descente, il y a moins de brouillard de ce coté, ça a l'air de vouloir se dégager. Tant mieux !!
Le lac de Campana a même droit à quelques rayons de soleil.
Pas évident de courir le long du lac de Gréziolles avec tous ces blocs glissants. Je perds un peu de temps mais comme tout le monde, j'imagine.
Le réservoir des laquets signifie la fin des gros blocs. Et encore ici ça va les blocs sont secs donc beaucoup moins glissants !
Une longue descente maintenant beaucoup plus roulante va nous emmener à Artigues. Jérôme qui est juste devant moi va mettre moins de quinze heures, chapeau !!
Artigues, 5h35 de course 425ème. Je suis toujours sur les bases de 17h. Je me sens bien, pas particulièrement fatigué. Il y a beaucoup de monde pour nous encourager, ça fait plaisir ! Ma famille est là aussi.
Je recharge le camel-bak, je mange quelques tranches de saucisson, du jambon, du fromage, deux verres de coca. Je récupère un bidon d'Isostar que Pascale a amenée pour le boire pendant la montée du pic. Joseph de LE GROUPE est là aussi. Il a prévu de me rejoindre à Sencours pour faire la montée finale avec moi.
Je repars mais très vite on se retrouve à nouveau dans le brouillard. Ici c'est les cabanes de Tramazaïgues. Mais ou sont elles? Quelque part par là, dans le brouillard.
La montée du pic du midi depuis Artigues est très longue. Je monte à mon rythme. Je ne porte pas attention à ceux qui me doublent. En fait je ne me fais pas trop doubler, j'avance lentement mais régulièrement. Je récupère les places perdues en doublant ceux qui commencent à être fatigués.
7h55 de course, le col de Sencours. Je remplie le bidon que j'ai vidé pendant la montée avec de l'eau. Joseph comme prévu est là. On attaque la montée.
Ici c'est un des passages délicats sur les derniers névés montant au pic du midi. Mais les organisateurs ont bien sécurisés les passages, il n'y a aucun danger.
8h50 de course 437ème, le sommet du pic du Midi. Dans la montée finale j'ai eu un gros coup de fatigue. Les cuisses me faisaient mal et je n'avais plus du tout de force dans les jambes. Quand je me fais pointé, je tiens tout juste sur mes jambes. Je suis démoralisé. A quoi ont servis tous ces entrainements durant ces derniers mois ??? Joseph m'a soutenu pendant la montée, au sommet ma famille est là, ce n'était pas prévu. Tout le monde m'encourage, me remotive. Je mange et je repars.
Finalement à part deux ou trois petits arrêts à cause d'une crampe derrière la cuisse, la descente se passe bien. A mon avis j'ai fait une hypo, c'est vrai que j'ai privilégié le salé et un peu délaissé le sucré. Je croise jb qui n'est pas loin de moi, on s'échange un petit mot avant de continuer chacun de notre coté. Je retrouve le ravito de Sencours à l'intérieur du batiment rénové. Il y fait bon, je bois une soupe chaude, je mange un peu et c'est reparti !
Joseph va m'accompagner jusqu'à l'embranchement vers la descente de Tournaboup, lui va retrouver sa voiture au Tourmalet. Merci de m'avoir accompagner Joseph !! :-)
Je descends vers Tournaboup toujours dans le brouillard, on l'aura jusqu'à la fin. Dommage car le parcours est magnifique. Je fais toute la descente en courant, j'ai retrouvé les jambes. Je suis rassuré, j'ai le moral.
10h20 de course 445ème, j'arrive à Tournaboup. C'est l'endroit le plus dur à passer pour moi. On a fait 50km il en reste 30. La tentation est grande de s'arrêter ici. C'est ce que j'avais fait l'an dernier. J'ai beaucoup regretté par la suite. Cette fois ci c'est hors de question !!
A ma grande surprise, Joseph est là pour voir ou j'en suis et me motiver au cas ou !!
J'avais prévu une seconde veste que j'avais confié à mon père, j'en profite pour en changer, l'autre veste est trempe et j'ai peur d'avoir froid plus tard.
J'ai vu pleins de gens que je connaissais à Tournaboup, j'ai discuté un peu avec tout le monde. Je suis resté un peu plus longtemps que prévu mais ça m'aura reposé un peu et puis d'être encouragé par tout ce monde, ça bouste. Il y a un proverbe Aureilhannais qui dit: " quand tu passes Tournaboup, si pas de blessure tu iras au bout". ;-) Je monte tranquillement car ça va être long et difficile jusqu'au col de Barèges. Ici c'est le pont de la Gaubie.
On a retrouvé nos collègues du 160km. Ici l'un d'eux se repose un peu. Chapeau à tous ces concurrents, jamais je ne pourrai faire une telle distance. Je les admire !
Je poursuis la montée. Mes batons sont accrochés à mon sac. Je m'en suis seulement servi pour la montée au pic et je ne m'en servirai plus jusqu'à la fin. Je suis plus à l'aise sans.
12h25 de course, cabane d'Aygues-Cluzes. Un petit mot de bienvenu inscrit par les bénévoles à moins que ce ne soit par les chevaux? En tout cas c'est sympa. Je remplis le bidon d'eau et je repars.
Je suis dans la montée du col de Barèges. Après plus de 50km de course, cette montée fait très mal. Tout le monde en bave. Je monte à la même vitesse que les autres, j'en double certains, mais peut être est ce des concurrents du 160 ?! Depuis Tournaboup, je me suis mis la musique dans les oreilles pour m'enfermer dans ma bulle en ne pensant qu'à une chose, franchir l'arrivée !
13h00 de course le col de Barèges, enfin !! Je suis monté dans les temps, ça va !! Ici un vent froid souffle assez fort. De l'autre coté du col, je vois deux gendarmes du PGHM en train de porter un concurrent pour le mettre à l'abri sous une tente. Je ne sais s'il est tombé ou s'il est malade. Mais il est entre de bonnes mains.
Je fais le début de la descente en marchant, c'est raide, ça fait mal aux cuisseaux !! Puis je vais longer le lac de Gourguet que l'on voit à peine tellement le brouillard est épais ici.
Ensuite va s'en suivre une très longue descente en direction du lac de l'Oule au milieu des pins, des sapins, des pierres "savonnettes", des racines glissantes. J'alterne marche rapide et course. Je rattrape un groupe, je décide de rester avec eux, leur rythme me convient.
Après cette longue descente qu'est ce qu'on fait? Ben on remonte !! :-) Direction le restaurant Merlans. Je suis toujours avec ce groupe, il y a des portions planes par moment mais personne n'a envie de courir, moi non plus. En marchant tête basse je me prends une branche qui était basse aussi sur la tête. Un coup à se faire scalper. Quoique je n'ai plus de cheveux, je ne risque rien!! ;-)
14h55 de course 452ème, le restaurant Merlans. Le ravito est à l'intérieur, il y fait chaud. Une bénévole me remplie le bidon pendant que je me restaure un peu mais je n'ai pas faim, pourtant il faut que je me force. Je vais manger quelques carrés de chocolat que je vais apprécier. Je vois une chaise devant moi. Je ne résiste pas, je m'assoie. Je suis bien là ! Je dormirai presque. Mais au bout de cinq minutes je me reprends. Allez hop je repars !!
Je regarde mon chrono, je pense que je finirai aux alentours de 17h30. Je viens de passer le col de Portet, j'ai eu très froid dans cette montée peut être une réaction à la "chaleur" qu'il faisait dans le restaurant!? Cette photo est la dernière que je vais prendre. Le brouillard est toujours là et la nuit commence à tomber. Je me souviens des deux dernières fois où j'avais terminé mon GRP, j'avais eu du mal à descendre, j'alternais marche et course. Cette fois ci, je vais descendre en courant tout le long, jusqu'à l'arrivée. J'ai même finalement un petit espoir d'arrivé en moins de 17h. Je double quelques concurrents. De Vignec à Vielle-Aure, beaucoup de personnes sont là pour nous applaudir, pour nous féliciter. Je savoure ce moment.
La ligne d'arrivée est proche, plus que quelques mètres. Je suis heureux (ça se voit sur la photo non?) :-) d'être arrivé au bout et en bonne forme à part bien sur les douleurs que tout le monde connait. Mais l'espace de quelques minutes, je ne ressens plus rien. Je suis sur un nuage, normal j'y ai passé la journée, dans les nuages !!
La ligne d'arrivée franchie, je regarde mon chrono, 17h03, 437ème sur 904 arrivants. On va pas chipoter. Je voulais terminer, j'ai terminé. J'espérai mettre moins de 17h, à 3mn prêt c'était bon. Je suis satisfait. Merci à jb, pour le moment passé la veille de la course, il finit en 17h40, félicitations !! Merci à Joseph de m'avoir soutenu ainsi qu'à ma famille présente sur les points de ravitaillement. Merci à tous ceux qui m'ont encouragés par sms ou de vive voix. :-)
Le diplome de finisher ! :-)
Un petit mot sur la course. J'avais dit les années précédentes que l'organisation était au top, qu'il n'y avait rien à dire. Eh bien cette année je dirai la même chose !! Super balisage, impossible de se perdre même avec le brouillard et la nuit, à moins d'être vraiment inattentif. Les bénévoles sont géniaux, à nos petits soins, les ravitos parfaits, il y a tout ce qu'il faut. Cette course a de plus en plus de succès et c'est mérité.MERCI de nous faire vivre des moments aussi forts ! :-) Maintenant REPOS !!!!!
Puis en compagnie de jb, je vais assister au briefing qui a lieu sur la place du village. La place est entièrement remplie, beaucoup de monde !!
Toujours en compagnie de jb, je vais manger à la pasta party. On est dans les premiers (pour une fois que je suis dans les premiers quelque part), heureusement car derrière ça bouchonne ! Ce qui me permettra de rentrer tôt à l'hotel pour préparer les affaires du lendemain.
JOUR J.
Après une bonne mais courte nuit, j'arrive sur le lieu du départ, il est 4h30. Il fait bon mais le ciel est très bas. Une bruine tombe sur nous, juste ce qu'il faut pour rafraîchir.
5h00, le départ est donné. Ca se bouscule, il y a du monde devant mais il y en a encore plus derrière. Je pars tranquillement, cette année il faut absolument que je passe la ligne d'arrivée. J'ai un petit peu la pression !
Dans la montée après Soulan, il y a un gros ralentissement du à la pente mais aussi à cause de la barrière placée au dessus pour empêcher les vaches de passer. J'en profite pour faire une photo des frontales derrière moi. La photo ne donne pas grand chose mais bon...
Dans la montée du col de Portet, le jour commence à se lèver. Il ne neige pas, c'est les gouttelettes qui se reflètent avec le flash.
Le col de Portet est en vue. On est passé au dessus du brouillard, il ne pleut plus enfin !
Premier ravitaillement, le restaurant Merlans. 2h30 de course 417ème. Je suis dans mes temps pour effectuer le parcours en 17h. Je refais le plein de la poche mais je me rends compte que je n'ai pratiquement pas bu. Pas bien ça !! Le temps de manger un petit bout et je repars.
En bas le lac de l'Oule fait une timide apparition à moitié caché par des nappes de brouillard.
Passage devant un des premiers lac de Bastan. Le ciel est complètement dégagé (ça va pas durer), c'est superbe !!
Puis le lac du milieu...
Puis le lac supérieur de Bastan.
On est maintenant dans la montée du col de Bastanet. On va monter en silence dans le brouillard. On est mouillés, il ne fait pas très chaud à cause d'un petit vent frais.
3h55 de course, le col de Bastanet. Je ne m'y arrête pas.
J'attaque aussitôt la descente, il y a moins de brouillard de ce coté, ça a l'air de vouloir se dégager. Tant mieux !!
Le lac de Campana a même droit à quelques rayons de soleil.
Pas évident de courir le long du lac de Gréziolles avec tous ces blocs glissants. Je perds un peu de temps mais comme tout le monde, j'imagine.
Le réservoir des laquets signifie la fin des gros blocs. Et encore ici ça va les blocs sont secs donc beaucoup moins glissants !
Une longue descente maintenant beaucoup plus roulante va nous emmener à Artigues. Jérôme qui est juste devant moi va mettre moins de quinze heures, chapeau !!
Artigues, 5h35 de course 425ème. Je suis toujours sur les bases de 17h. Je me sens bien, pas particulièrement fatigué. Il y a beaucoup de monde pour nous encourager, ça fait plaisir ! Ma famille est là aussi.
Je recharge le camel-bak, je mange quelques tranches de saucisson, du jambon, du fromage, deux verres de coca. Je récupère un bidon d'Isostar que Pascale a amenée pour le boire pendant la montée du pic. Joseph de LE GROUPE est là aussi. Il a prévu de me rejoindre à Sencours pour faire la montée finale avec moi.
Je repars mais très vite on se retrouve à nouveau dans le brouillard. Ici c'est les cabanes de Tramazaïgues. Mais ou sont elles? Quelque part par là, dans le brouillard.
La montée du pic du midi depuis Artigues est très longue. Je monte à mon rythme. Je ne porte pas attention à ceux qui me doublent. En fait je ne me fais pas trop doubler, j'avance lentement mais régulièrement. Je récupère les places perdues en doublant ceux qui commencent à être fatigués.
Au dessus de nous, vers Sencours, c'est bouché encore. On sent de plus en plus le vent, je remets ma veste.
Ici c'est un des passages délicats sur les derniers névés montant au pic du midi. Mais les organisateurs ont bien sécurisés les passages, il n'y a aucun danger.
8h50 de course 437ème, le sommet du pic du Midi. Dans la montée finale j'ai eu un gros coup de fatigue. Les cuisses me faisaient mal et je n'avais plus du tout de force dans les jambes. Quand je me fais pointé, je tiens tout juste sur mes jambes. Je suis démoralisé. A quoi ont servis tous ces entrainements durant ces derniers mois ??? Joseph m'a soutenu pendant la montée, au sommet ma famille est là, ce n'était pas prévu. Tout le monde m'encourage, me remotive. Je mange et je repars.
Finalement à part deux ou trois petits arrêts à cause d'une crampe derrière la cuisse, la descente se passe bien. A mon avis j'ai fait une hypo, c'est vrai que j'ai privilégié le salé et un peu délaissé le sucré. Je croise jb qui n'est pas loin de moi, on s'échange un petit mot avant de continuer chacun de notre coté. Je retrouve le ravito de Sencours à l'intérieur du batiment rénové. Il y fait bon, je bois une soupe chaude, je mange un peu et c'est reparti !
Joseph va m'accompagner jusqu'à l'embranchement vers la descente de Tournaboup, lui va retrouver sa voiture au Tourmalet. Merci de m'avoir accompagner Joseph !! :-)
Je descends vers Tournaboup toujours dans le brouillard, on l'aura jusqu'à la fin. Dommage car le parcours est magnifique. Je fais toute la descente en courant, j'ai retrouvé les jambes. Je suis rassuré, j'ai le moral.
10h20 de course 445ème, j'arrive à Tournaboup. C'est l'endroit le plus dur à passer pour moi. On a fait 50km il en reste 30. La tentation est grande de s'arrêter ici. C'est ce que j'avais fait l'an dernier. J'ai beaucoup regretté par la suite. Cette fois ci c'est hors de question !!
A ma grande surprise, Joseph est là pour voir ou j'en suis et me motiver au cas ou !!
J'avais prévu une seconde veste que j'avais confié à mon père, j'en profite pour en changer, l'autre veste est trempe et j'ai peur d'avoir froid plus tard.
J'ai vu pleins de gens que je connaissais à Tournaboup, j'ai discuté un peu avec tout le monde. Je suis resté un peu plus longtemps que prévu mais ça m'aura reposé un peu et puis d'être encouragé par tout ce monde, ça bouste. Il y a un proverbe Aureilhannais qui dit: " quand tu passes Tournaboup, si pas de blessure tu iras au bout". ;-) Je monte tranquillement car ça va être long et difficile jusqu'au col de Barèges. Ici c'est le pont de la Gaubie.
On a retrouvé nos collègues du 160km. Ici l'un d'eux se repose un peu. Chapeau à tous ces concurrents, jamais je ne pourrai faire une telle distance. Je les admire !
Je poursuis la montée. Mes batons sont accrochés à mon sac. Je m'en suis seulement servi pour la montée au pic et je ne m'en servirai plus jusqu'à la fin. Je suis plus à l'aise sans.
12h25 de course, cabane d'Aygues-Cluzes. Un petit mot de bienvenu inscrit par les bénévoles à moins que ce ne soit par les chevaux? En tout cas c'est sympa. Je remplis le bidon d'eau et je repars.
Je suis dans la montée du col de Barèges. Après plus de 50km de course, cette montée fait très mal. Tout le monde en bave. Je monte à la même vitesse que les autres, j'en double certains, mais peut être est ce des concurrents du 160 ?! Depuis Tournaboup, je me suis mis la musique dans les oreilles pour m'enfermer dans ma bulle en ne pensant qu'à une chose, franchir l'arrivée !
13h00 de course le col de Barèges, enfin !! Je suis monté dans les temps, ça va !! Ici un vent froid souffle assez fort. De l'autre coté du col, je vois deux gendarmes du PGHM en train de porter un concurrent pour le mettre à l'abri sous une tente. Je ne sais s'il est tombé ou s'il est malade. Mais il est entre de bonnes mains.
Je fais le début de la descente en marchant, c'est raide, ça fait mal aux cuisseaux !! Puis je vais longer le lac de Gourguet que l'on voit à peine tellement le brouillard est épais ici.
Ensuite va s'en suivre une très longue descente en direction du lac de l'Oule au milieu des pins, des sapins, des pierres "savonnettes", des racines glissantes. J'alterne marche rapide et course. Je rattrape un groupe, je décide de rester avec eux, leur rythme me convient.
Après cette longue descente qu'est ce qu'on fait? Ben on remonte !! :-) Direction le restaurant Merlans. Je suis toujours avec ce groupe, il y a des portions planes par moment mais personne n'a envie de courir, moi non plus. En marchant tête basse je me prends une branche qui était basse aussi sur la tête. Un coup à se faire scalper. Quoique je n'ai plus de cheveux, je ne risque rien!! ;-)
14h55 de course 452ème, le restaurant Merlans. Le ravito est à l'intérieur, il y fait chaud. Une bénévole me remplie le bidon pendant que je me restaure un peu mais je n'ai pas faim, pourtant il faut que je me force. Je vais manger quelques carrés de chocolat que je vais apprécier. Je vois une chaise devant moi. Je ne résiste pas, je m'assoie. Je suis bien là ! Je dormirai presque. Mais au bout de cinq minutes je me reprends. Allez hop je repars !!
Je regarde mon chrono, je pense que je finirai aux alentours de 17h30. Je viens de passer le col de Portet, j'ai eu très froid dans cette montée peut être une réaction à la "chaleur" qu'il faisait dans le restaurant!? Cette photo est la dernière que je vais prendre. Le brouillard est toujours là et la nuit commence à tomber. Je me souviens des deux dernières fois où j'avais terminé mon GRP, j'avais eu du mal à descendre, j'alternais marche et course. Cette fois ci, je vais descendre en courant tout le long, jusqu'à l'arrivée. J'ai même finalement un petit espoir d'arrivé en moins de 17h. Je double quelques concurrents. De Vignec à Vielle-Aure, beaucoup de personnes sont là pour nous applaudir, pour nous féliciter. Je savoure ce moment.
La ligne d'arrivée est proche, plus que quelques mètres. Je suis heureux (ça se voit sur la photo non?) :-) d'être arrivé au bout et en bonne forme à part bien sur les douleurs que tout le monde connait. Mais l'espace de quelques minutes, je ne ressens plus rien. Je suis sur un nuage, normal j'y ai passé la journée, dans les nuages !!
La ligne d'arrivée franchie, je regarde mon chrono, 17h03, 437ème sur 904 arrivants. On va pas chipoter. Je voulais terminer, j'ai terminé. J'espérai mettre moins de 17h, à 3mn prêt c'était bon. Je suis satisfait. Merci à jb, pour le moment passé la veille de la course, il finit en 17h40, félicitations !! Merci à Joseph de m'avoir soutenu ainsi qu'à ma famille présente sur les points de ravitaillement. Merci à tous ceux qui m'ont encouragés par sms ou de vive voix. :-)
Le diplome de finisher ! :-)
Un petit mot sur la course. J'avais dit les années précédentes que l'organisation était au top, qu'il n'y avait rien à dire. Eh bien cette année je dirai la même chose !! Super balisage, impossible de se perdre même avec le brouillard et la nuit, à moins d'être vraiment inattentif. Les bénévoles sont géniaux, à nos petits soins, les ravitos parfaits, il y a tout ce qu'il faut. Cette course a de plus en plus de succès et c'est mérité.MERCI de nous faire vivre des moments aussi forts ! :-) Maintenant REPOS !!!!!
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