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samedi 30 juin 2012

Artigues Pic du midi Artigues.

Une semaine après le terrrrible Anéto trail, ce matin je suis reparti en montagne. Destination le pic du midi ! Je ne me sens pas fatigué du week-end dernier donc je vais essayer de faire la montée à un rythme assez élevé car il faut que je progresse dans ce domaine surtout en marche rapide. Je prends le chemin habituel qui passe par les cabanes de tramazaïgues.

Au bout de vingt minutes, je rejoins le pont des vaques.

Maintenant je suis sur le sentier qui mène au col de Sencours avec le pic du midi en point de mire. Je suis passé au dessus de la brume, le ciel est coloré d'un beau bleu.

Je suis assez haut pour apercevoir la cabane et le col d'Arizes sur la droite. On passait là la semaine dernière.

Je passe à coté de la cabane de pene blanque...


Je poursuis la montée du col, tout va bien mes jambes se portent à merveille !!!

Le sentier devient de plus en plus rocailleux...

Voilà le verrou de Sencours, le col se situe derrière. Maintenant il y a un fort vent de face avec de belles rafales. Quelqu'un a du laisser la porte ouverte !!!

 Le pic se rapproche !!

On voit bien le sentier par lequel je suis passé, vu depuis le verrou de Sencours.

Voilà le col et cette vieille batisse qui servira d'abri pour le ravitaillement du grand raid des Pyrénées. J'ai mis 1h40 pour monter jusqu'ici. Je suis satisfait, pour moi c'est bien.

Le lac d'Oncet vu des ruines...

Je monte la piste qui mène à l'hostellerie des laquets, on voit mieux les ruines de Sencours.

Quelle circulation ici !!!! Une voiture qui descend du pic.

J'arrive à l'hotellerie des laquets au bout de 2h05

Il reste 200m de dénivelé + à gravir par un petit sentier au milieu de la rocaille.

Les derniers mètres sont difficiles, on ressent l'altitude.

Me voilà au sommet !!!! J'ai mis en tout depuis Artigues 2h30. Le batiment par lui même n'est très pas beau. Mais c'est la vue tout autour qui vaut le coup.

Ici le lac d'Arizes avec au dessus, la Montagnette...

Là, le massif du Néouvielle...

Le lac d'Oncet vu depuis le sommet.....

Oh les tricheurs !!!!!! Je préfère monter par les sentiers mais grâce à cette cabine le pic du midi est accessible à tout le monde.

Après avoir pris plusieurs photos et repris quelques forces, il ne me reste plus qu'à faire le chemin inverse pour retrouver ma voiture...

Je retrouve très vite les sentiers qui descendent de Sencours. La végétation réapparait...

Une autre vue de la cabane de pene blanque....

J'arrive bientôt aux cabanes de Tramazaïgues. Je descends prudemment même si là sur la photo je remonte un peu !!

Je passe par les cabanes pour rejoindre la belle cascade d'Arizes...
En tout ça aura été une sortie qui aura durée 3h50. Une semaine après l'Anéto trail, c'est bien. J'ai bien récupéré. Il me tarde déjà de revenir dans ces coins merveilleux de nos hautes pyrénées.

Le profil....







lundi 25 juin 2012

Mon Anéto trail de Campan

 Ce samedi me voici donc à Campan...

Première chose je mets mon dossard, on dirait que je dors encore vu ma tête !

Je retrouve vers le lieu du départ des copains de Séméac, on prend la pose!

Et voilà le départ pris sous un ciel couvert mais on sent que le soleil n'est pas loin.

Très vite on monte on part de 658m pour arriver au col d'Arizes 2130m. Le brouillard s'épaissit. J'ai un peu de mal dans les premières pentes, j'ai un bon rythme mais moins élevé que les autres. Je me dis que ce n'est pas grave, la course est longue!

Là on vient de passer le col de la courade, on monte tout droit par un chemin forestier pour rejoindre la forêt.

On sort du bois pratiquement en même que du brouillard. Ce qui permet de voir cette montée droite et raide vers la hount blanque. Le souffle se fait de plus en plus court.

C'est dur, je recule dans le peloton mais par contre que c'est beau!! Nous sommes au dessus des nuages avec tous les sommets autour qui nous apparaissent.

Et voici le lac de l'oeuf, signe que le col d'Arizes n'est plus très loin. Mais cette montée m'a fait mal. Moi qui suis habitué à monter avec les batons, je ne les supporte plus, ils m'embarrassent plus qu'autre chose.

Voilà enfin le col d'Arizes !!! Je m'arrête le temps de plier et ranger mes batons. Je ne m'en resservirai plus jusqu'à la fin de la course.

Je descends tranquillement, la course est longue, très longue. Plus longue que je croyais même!!! Arrivé au cabanes de Tramazaïgues je trébuche sur une pierre bien cachée par de hautes herbes. Je ne tombe pas mais pour le coup ça me déclenche une crampe derrière la cuisse. Obligé de m'arrêter pour étirer le muscle. Ca sera la seule crampe pendant tout le parcours. Me voilà à Artigues, on peut apercevoir mon père derrière moi qui me suit. Il a encore une belle foulée !!!

Je reste peu de temps au ravito. Je suis passé en 3h à Artigues, c'est beaucoup plus que prévu mais bon, je me sens bien donc pas de soucis. On passe par la cascade du Garet maintenant direction Payolle.

Je me sens beaucoup mieux que sur la première partie. Je ne perds plus de place. J'en regagne même petit à petit. Mais le temps que j'ai perdu, je ne le rattraperai pas.

Au fond le signal de Bassia que je gravirai un peu plus tard dans la course...

J'arrive au "courtaou des esclozes". Le chemin est roulant je cours à une vitesse régulière ce qui me permet de rattraper un ou deux coureurs de plus.

J'aurai mis 5h pour arriver à Payolle. Je suis à l'aise. Je suis peut être parti trop lentement sur la première partie de course. J'ai pris beaucoup de retard. Ca peut s'expliquer par un manque de compétition !

Je prends un peu plus de temps pour bien remplir le camel-bak. Il fait chaud. Je me ravitaille aussi en mangeant du saucisson et en buvant du coca.
Et c'est parti pour le dernier gros morceau, mais quel morceau !!!!!! Je ne l'ai toujours pas digéré !! La montée du col de Beyrède se fait en majeure partie par la route. Plus haut on coupera à travers bois par une piste. Mais ça ce n'est rien!

Avec mes compagnons du moment, j'arrive au col de Beyrède. Ca va toujours jusqu'à ce que je vois la montée qui nous attend. Sur la photo on se rend moins compte mais il y a un fort pourcentage.

La montée est terrible. Il n'y a plus de sentier à un moment donné j'ai même peur qu'on se soit trompé mais non, heureusement !!! Il fait de plus en plus chaud. On ressent la chaleur du soleil refléter sur les pierres.

Quelle galère !!!!


On est arrivé tant bien que mal sur la crête. Je vois enfin le sommet du signal de Bassia !!!

Ouffff, on y est !!!!! J'en suis à un peu plus de 7 heures de course. Maintenant il reste 16km de "descente". J'ai mis les guillemets car c'est au milieu des rochers sur des sentiers étroits. C'est très peu roulant! Et puis j'ai eu la super bonne idée de ne pas mettre de crème Nok sur mes pieds. Maintenant que je pourrai courir un peu, mes pieds sont en feu dans mes chaussures. J'ai l'impression d'avoir les doigts de pieds en sang. Ce n'était qu'une impression. Depuis le sommet on aperçoit des coureurs qui arrivent à peine au col de Beyrède. Je les plains!!

Je ne suis pas fatigué, j'ai mal aux jambes un peu mais ça c'est normal vu par ou nous sommes passés ! Mais mes pieds me font mal. J'alterne course et marche pour ne pas perdre de trop de temps, j'en ai assez perdu !! Mais bon personne ne me doublent c'est déjà ça !! Il faut dire que la majorité des coureurs est devant moi mais il en reste derrière quand même!!

Les paysages sont magnifiques, je ne connaissais pas ce coin !!


Voilà les cabanes d'Ordincèdes enfin !! Il y a un ravitaillement, je vais pouvoir refaire le plein du camel-bak que je sens de plus en plus léger. Mais mauvaise nouvelle. Les bénévoles me disent qu'il n'y a pas assez d'eau. J'ai  droit de boire deux verres. Tant pis je vais essayer de gérer ça. Mais la descente est très rocailleuse on ressent encore plus la chaleur. Ou alors c'est le feu que j'ai dans mes pieds qui me remontent au visage !?

Au bout d'un moment le sentier se rétrécit et devient moins caillouteux. Mes pieds apprécient. Je cours plus facilement. Je suis seul pendant toute la descente. A un moment donné je rattrape une fille qui fait la course en relais. Elle a l'air bien cuite elle aussi. Je lui parle pour l'encourager. Manque de pot, la seule personne avec qui je peux parler sur cette fin de parcours est Anglaise!! Et moi y'en a pas parlé l'anglais. A part "cinq you" et "aïe l'eau vie ou" (ça s'écrit comme ça je crois) :-) je ne sais rien dire d'autre. Alors je continue mon chemin...

Au bout de 9h25 voici Campan!!! Je finis en courant. Je ne suis pas trop fatigué, juste mal au pieds. Je pensais mettre beaucoup moins. Avec le mois d'arrêt complet que j'ai subi tout le mois d'Avril, ça m'a fait perdre de la  vitesse. Va falloir que je me secoue si je veux faire le grand raid dans de bonnes conditions!!Je suis classé 95 sur 158 arrivants . Course très difficile mais à faire et même à refaire!!!

Pour mes pieds, je tiens à rassurer tout le monde. Après vérification minutieuse,  ils n'étaient pas en sang, juste bien irrités avec des ampoules. Cette course a mise en cause ma participation au grand raid des pyrénées. Si je ne retrouve pas plus de forme que j'ai maintenant je pense que je devrai y renoncer. Mais j'ai deux mois encore pour retrouver la pêche. Alors on va être optimiste et on va dire que ça va le  faire !!!!!